16 abr 2007

Texto de Le Monde, hoy

El principal servicio secreto francés -Dirección General de la Seguridad Exterior (DGSE)- avisaron a sus homólogos estadounidenses en enero de 2001 de que Al-Qaeda tenía planes para secuestrar y desviar de su ruta un avión norteamericano.
El diario vespertino francés Le Monde publicó este lunes (anexo) documentos secretos sobre Osama Bin Laden que fueron preparados por el DGSE entre julio del 2000 y octubre del 2001.
Entre las 328 páginas obtenidas se encuentra un reporte de tan sólo cinco páginas fechado el 5 de enero del 2001 bajo el título "Proyecto de desvío de un avión por parte de islamistas radicales", donde se plantea que nueve meses antes de los atentados del 11-S, la posibilidad "de un secuestro aéreo". La nota menciona entre los blancos potenciales son las aerolíneas American, Delta, Continental, y United , además de Air France y Lufthansa.
Aparentemente a inicios del 2001 Osama Bin laden se reunió en Kabul, Afganistán, con líderes del Talibán y miembros de grupos armados de Chechenia y discutió la posibilidad de secuestrar un avión que despegaría de Francfort, Alemania, dice la nota, cintando a fuentes de la inteligencia uzbeca (de Uzbekistán)
Pierre-Antoine Lorenzi, ex jefe de personal del director de la agencia entonces, dijo que recordaba la nota y que mencionaba apenas los esbozos de un plan, pero nada que permitiese anticipar la enorme escala de los ataques del 11-S. Lorenzi dijo que los detalles seguramente fueron entregados a la CIA: "Si no se hace, es un error". Pero, según Le Monde, la información sí fue transmitida días después al responsable de la CIA en París, Bill Murray.
Las informaciones de la DGSE señalan que sólo habrían podido informar a la CIA de "las intenciones de Bin Laden" y no del modus operandi de la organización".
Funcionarios uzbecos al parecer fueron quienes informaron a Francia del plan. Alain Chouet, un ex alto jefe antiterrorista dentro de la DGSE, dijo que un caudillo afgano de la comunidad uzbeca que estaba enfrentado al Talibán había enviado hombres a infiltrar los campamento de Al-Qaeda, y que su información fue entregada a la DGSE y a la CIA.
La información ha sido confirmada; sin embargo, tengo presente aquella publicación del 23 de septiembre del 2006, cuado el diario francés L’Est Republicain, publico que Osama Bin Laden, podría haber muerto como consecuencia del tifus. La información fue atribuida a un informe fechado el 21 de septiembre del DGSE. Entonces, el portavoz del Ministerio de Defensa Jean-Francois Bureau dijo que el documento de la DGSE era real, pero expresó que su contenido (la muerte de Bin Laden) no podría ser confirmada.
Enquête
11 septembre 2001 : les Français en savaient long
LE MONDE 16.04.07
'est une impressionnante masse de documents. De loin, on croirait une thèse universitaire. De près, rien à voir. Des coups de tampons rouges "confidentiel-défense" et "usage strictement national" sur chacune des pages. En haut à gauche, un logo bleu roi : celui de la DGSE, la Direction générale des services extérieurs, les services secrets français. Au total, 328 pages classifiées. Notes, rapports, synthèses, cartes, graphiques, organigrammes, photos satellite. Le tout exclusivement consacré à Al-Qaida, ses chefs, sous-chefs, planques et camps d'entraînement. A ses soutiens financiers aussi. Rien de moins que l'essentiel des rapports de la DGSE rédigés entre juillet 2000 et octobre 2001. Une véritable encyclopédie.
Au terme de plusieurs mois d'enquête sur cette documentation très spéciale, nous prenons contact avec le quartier général de la DGSE. Et le 3 avril, l'actuel chef de cabinet, Emmanuel Renoult, nous reçoit sur place, dans l'enceinte de la caserne des Tourelles à Paris. Après avoir parcouru les 328 pages que nous posons sur son bureau, il ne peut s'empêcher de déplorer une telle fuite, tout en nous laissant entendre que ce paquet représente la quasi-intégralité des productions de la DGSE sur le sujet pour cette période cruciale. En revanche, sur le fond, impossible de lui soutirer le moindre commentaire. Trop sensible.
Il est vrai que ces chroniques des services secrets sur Al-Qaida, avec leurs diverses révélations, soulèvent quantité de questions. Et d'abord une surprise : le nombre élevé de notes uniquement consacrées aux menaces d'Al-Qaida contre les Etats-Unis, des mois avant les attaques suicides de New York et de Washington. Neuf rapports entiers sur le sujet entre septembre 2000 et août 2001. Dont une note de synthèse de cinq pages, intitulée"Projet de détournement d'avion par des islamistes radicaux" , et marquée d'une date… 5 janvier 2001 ! Huit mois avant le 11-Septembre, la DGSE y rapporte les discussions tactiques menées depuis le début de l'année 2000 entre Oussama Ben Laden et ses alliés talibans, au sujet d'une opération de détournement d'avions de ligne américains.
Pierre-Antoine Lorenzi, chef de cabinet du patron de la DGSE jusqu'en août 2001, aujourd'hui président d'une société spécialisée dans les stratégies de crise et d'influence (Serenus Conseil), parcourt devant nous ces 328 pages et tombe en arrêt, lui aussi, sur cette note. Il hésite, prend le temps de la lire et admet : "Je me souviens de celle-là." "Il faut se rappeler, précise M. Lorenzi, que jusqu'en 2001, le détournement d'avion n'a pas la même signification qu'après le 11-Septembre. A l'époque, cela implique de forcer un appareil à se poser sur un aéroport pour mener des négociations. On est habitué à gérer ça." Mise en perspective utile pour comprendre pourquoi cette alerte du 5 janvier n'a provoqué aucune réaction chez ses destinataires : les piliers du pouvoir exécutif.
Dès janvier 2001, la direction d'Al-Qaida se montre néanmoins transparente aux yeux – et aux oreilles – des espions français. Les rédacteurs détaillent même les désaccords entre terroristes sur les modalités pratiques du détournement envisagé. Jamais ils ne doutent de leur intention. Provisoirement, les djihadistes privilégient la capture d'un avion entre Francfort et les Etats-Unis. Ils établissent une liste de sept compagnies possibles. Deux seront finalement choisies par les pirates du 11-Septembre : American Airlines et United Airlines (voir fac-similé). Dans son introduction, l'auteur de la note annonce : "Selon les services ouzbeks de renseignement, le projet d'un détournement d'avion semble avoir été discuté en début d'année 2000 lors d'une réunion à Kaboul entre des représentants de l'organisation d'Oussama Ben Laden…"
Des espions ouzbeks renseignent donc les agents français. A l'époque, l'opposition des fondamentalistes musulmans au régime pro-américain de Tachkent s'est fédérée dans le Mouvement islamique d'Ouzbékistan, le MIO. Une faction militaire de ce parti, emmenée par un certain Taher Youdachev, a rejoint les camps d'Afghanistan et prêté allégeance à Oussama Ben Laden, lui promettant d'exporter son djihad en Asie centrale. Des livrets militaires et des correspondances du MIO, trouvés dans des camps afghans d'Al-Qaida, en attestent.
Alain Chouet a gardé en mémoire cet épisode. Il a dirigé jusqu'en octobre 2002 le Service de renseignement de sécurité, la subdivision de la DGSE chargée de suivre les mouvements terroristes. Selon lui, la crédibilité du canal ouzbek trouve son origine dans les alliances passées par le général Rachid Dostom, l'un des principaux chefs de guerre afghans, d'ethnie ouzbek lui aussi, et qui combat alors les talibans. Pour plaire à ses protecteurs des services de sécurité de l'Ouzbékistan voisin, Dostom a infiltré certains de ses hommes au sein du MIO, jusque dans les structures de commandement des camps d'Al-Qaida. C'est ainsi qu'il renseigne ses amis de Tachkent, en sachant que ses informations cheminent ensuite vers Washington, Londres ou Paris.
La formulation de la note française de janvier 2001 indique clairement que d'autres sources corroborent ces renseignements sur les plans d'Al-Qaida. Selon un dispositif bien huilé en Afghanistan, la DGSE ne se contente pas d'échanges avec des services secrets amis. Pour percer les secrets des camps, d'une part elle manipule et "retourne" des jeunes candidats au djihad originaires des banlieues des grandes villes d'Europe. D'autre part, elle envoie des hommes du service action auprès de l'Alliance du Nord du commandant Massoud. Sans compter les interceptions des téléphones satellitaires.
Un proche de Pierre Brochand, l'actuel patron de la DGSE, nous a assuré que le service disposait d'une "cellule Oussama Ben Laden" depuis au moins 1995. L'alerte du 5 janvier s'appuie donc sur un système éprouvé. Alain Chouet, après nous avoir demandé de préciser qu'il ne s'exprimait pas au nom des institutions françaises, reste laconique mais clair : "Il est rare qu'on transmette un papier sans recouper." D'autant que ledit papier suit et précède de multiples rapports de la DGSE étayant la crédibilité des incantations guerrières d'Oussama Ben Laden.
Dans sa note, la DGSE estime enfin que la volonté d'Al-Qaida de concrétiser son acte de piraterie contre un appareil américain ne laisse aucun doute : "Au mois d'octobre 2000, Oussama Ben Laden a assisté à une réunion en Afghanistan au cours de laquelle la décision de principe de mener cette opération a été maintenue." Nous sommes le 5 janvier 2001, les dés sont jetés, les Français le savent… Et ils ne sont pas les seuls.
Comme toutes les informations évoquant des risques contre des intérêts américains, la note a été transmise à la CIA par le service des relations extérieures de la DGSE, responsable des coopérations entre alliés (renommé depuis service des liaisons). Son premier destinataire est le chef de poste de la CIA à Paris, Bill Murray, un francophone au physique de John Wayne, rentré depuis aux États-Unis. Nous avons pu établir le contact, mais M. Murray n'a pas souhaité donner suite à nos demandes. Pierre-Antoine Lorenzi, dont les responsabilités à la DGSE couvraient alors les questions relatives à la coopération avec les agences étrangères, ne conçoit pas que ces renseignements-là ne lui aient pas été remis : "Ça, typiquement, c'est le genre d'information qui est transmise à la CIA. Ce serait même une faute de ne pas l'avoir fait."
De l'autre côté de l'Atlantique, deux anciens agents de la CIA spécialistes d'Al-Qaida, que nous avons sollicités, ne se souviennent pas d'alertes particulières envoyées par la DGSE. Ni Gary Berntsen, rattaché à la direction des opérations de l'agence de 1982 à 2005, ni Michael Scheuer, ancien responsable de l'unité Ben Laden au siège de la CIA, n'ont gardé en mémoire des informations spécifiques en provenance de la DGSE.
A Washington, la commission d'enquête du Congrès sur le 11-Septembre, dans son rapport final publié en juillet 2004, a mis l'accent sur l'incapacité du FBI, de la CIA ou des services d'immigration d'agréger des données éparses visant certains membres des commandos du 11-Septembre. A aucun moment la commission n'a évoqué la possibilité que la CIA aurait répercuté au pouvoir politique, dès janvier 2001, des renseignements émanant des services français sur le choix tactique d'Oussama Ben Laden d'organiser des détournements d'avions américains.
Au-delà, le plus confondant, à la lecture des 328 pages de la DGSE, tient peut-être dans la juxtaposition entre les notes qui alertent sur des menaces – comme celle de janvier 2001 – et celles qui décrivent très tôt, et avec minutie, le fonctionnement de l'organisation. Dès le 24 juillet 2000, avec la rédaction d'un rapport de treize pages intitulé"Les réseaux d'Oussama Ben Laden", l'essentiel se révèle consigné noir sur jaune pâle, la couleur des originaux de la DGSE. Le contexte, les détails anecdotiques et tous les aspects stratégiques relatifs à Al-Qaida y figurent déjà. Bien souvent, les documents ultérieurs se contentent de les préciser. Ainsi, l'hypothèse de la mort de Ben Laden – qui a connu un certain succès en septembre 2006 – prend, dans cette note du 24 juillet 2000, les intonations d'un refrain connu, mais néanmoins fondé : "L'ex-Saoudien, qui vit depuis plusieurs années dans des conditions précaires, se déplaçant sans cesse, de camp en camp, souffre également de problèmes rénaux et dorsaux. (…) Des rumeurs récurrentes font état de sa mort prochaine, mais il ne paraît pas avoir, jusqu'à présent, changé ses habitudes de vie."
Sur un cliché aérien du 28 août 2000, les agents de la DGSE localisent un homme-clé, très proche d'Oussama Ben Laden. Son nom : Abou Khabab. Cet artificier d'origine égyptienne, connu pour avoir enseigné la science des explosifs artisanaux à des générations de djihadistes, constitue une cible en théorie prioritaire. Dans deux notices biographiques sur ce personnage, du 25 octobre 2000 et du 9 janvier 2001, la DGSE énumère les renseignements échangés avec le Mossad israélien, la CIA et les services de sécurité égyptiens à son sujet. On n'ignore rien de son parcours et de ses déplacements.
C'est également le cas d'Omar Chabani, l'émir chargé d'encadrer tous les militants algériens venus en Afghanistan, selon la DGSE. Grâce à lui, au cours de l'année 2001, Al-Qaida a mis des infrastructures à la disposition du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), le mouvement terroriste algérien dont le chef historique Hassan Hattab, ex-allié de Ben Laden, a souscrit en 2006 à la politique de réconciliation nationale du président algérien Abdelaziz Bouteflika – ce qui avait provoqué l'ire des jeunes générations du GSPC. Celles-ci ont repris depuis le mois d'octobre la lutte armée délaissée par leurs aînés, en se réclamant d'un nouveau GSPC – renommé Al-Qaida pour le Maghreb islamique – qui semble être responsable des attentats du 11 avril à Alger.
En marge des aspects opérationnels sur le fonctionnement d'Al-Qaida, ces documents de la DGSE proposent un autre regard sur les relais politiques de son chef. Un exemple : dans une note du 15 février 2001 consacrée en partie aux risques d'attentats contre la base militaire française de Djibouti, les auteurs relèvent la présence dans le pays du représentant d'Oussama Ben Laden pour la Corne de l'Afrique, Nidal Abdel Hay al Mahainy. L'homme, arrivé sur place le 26 mai 2000 est-il précisé, a, ni plus ni moins, "rencontré le président de la République djiboutienne".
Mais c'est surtout l'Arabie saoudite qui apparaît comme une préoccupation constante à propos des sympathies extérieures à l'Afghanistan dont profite Oussama Ben Laden. Les rapports de la DGSE explorent ses relations avec des hommes d'affaires et diverses organisations de ce pays. Certaines personnalités saoudiennes ont proclamé leur hostilité à Al-Qaida, mais, manifestement, elles n'ont pas convaincu tout le monde. Pierre-Antoine Lorenzi se souvient bien de l'état d'esprit des responsables du renseignement français : "La DGSE a eu beaucoup de mal à considérer définitivement qu'il n'avait plus de relation avec la monarchie saoudienne, parce qu'il était en rupture de ban. C'était difficile à admettre."
La note du 24 juillet 2000 mentionne un virement de 4,5 millions de dollars au profit du chef d'Al-Qaida par l'International Islamic Relief Organisation (IIRO), une structure directement placée sous la tutelle de la Muslim World League, elle-même considérée comme l'instrument politique des oulémas saoudiens. Il faudra attendre pourtant le 3 août 2006 pour que des bureaux de l'IIRO figurent sur la liste officielle des organisations de financement du terrorisme du département américain du Trésor. Au cours de ce mois de juillet 2000, deux ans après les attentats de Nairobi et Dar-es-Salam, les auteurs de ce mémo doutent de la sincérité des positions affichées par la famille Ben Laden elle-même : "Il semble de plus en plus probable qu'Oussama Ben Laden ait gardé des contacts avec certains membres de sa famille, bien que celle-ci, qui dirige l'un des plus importants groupes de travaux publics dans le monde, l'ait officiellement renié. L'un de ses frères jouerait un rôle d'intermédiaire dans ses contacts professionnels ou le suivi de ses affaires." Selon M. Lorenzi, c'est la récurrence de ces doutes, et plus spécifiquement l'ambivalence de l'IIRO, qui conduiront la DGSE à se mobiliser avec le Quai d'Orsay, en 1999, quand la diplomatie française proposera aux Nations unies une convention internationale contre le financement du terrorisme.
Une autre note des services secrets français, datée du 13 septembre 2001, et intitulée "Eléments sur les ressources financières d'Oussama Ben Laden", réitère ces soupçons à l'encontre du Saudi Ben Laden Group, l'empire familial. Elle présente aussi un puissant banquier, autrefois proche de la famille royale, comme l'architecte historique d'un dispositif
bancaire qui "semble avoir été utilisé pour transférer au terroriste des fonds provenant des pays du Golfe". Une annexe de cette note du 13 septembre 2001 répertorie les actifs a priori sous le contrôle direct d'Oussama Ben Laden. Surprise, au milieu de structures connues que le"Cheikh" a dirigées au Soudan, au Yémen, en Malaisie et en Bosnie figure encore, en 2001, un hôtel situé à La Mecque, en Arabie saoudite.
Alain Chouet exprime un réel scepticisme sur la volonté des autorités de Riyad d'appréhender Oussama Ben Laden avant le 11-Septembre : "Sa déchéance de la nationalité saoudienne est une pantalonnade (…) A ma connaissance, personne n'a mis quoi que ce soit en œuvre pour le capturer entre 1998 et 2001." En témoigne cette note du 2 octobre 2001 – "Le départ du prince Turki al-Fayçal, chef des services de renseignement saoudiens : une éviction politique" – qui révèle les dessous de ce spectaculaire limogeage juste avant le 11-Septembre. Les auteurs soulignent "les limites de l'influence saoudienne en Afghanistan (…) Lors de récents voyages à Kandahar du prince Turki, il n'avait pas réussi à convaincre ses interlocuteurs d'extrader Oussama Ben Laden."
Et six ans plus tard ? Dans un ample rapport de la DGSE que nous avons pu consulter, intitulé "Arabie saoudite, un royaume en péril ?" et daté du 6 juin 2005, les agents français dressent un bilan plus positif des initiatives du régime saoudien contre Al-Qaida. Certains paragraphes trahissent toutefois des craintes persistantes. Les services secrets français redoutent toujours les penchants pour la guerre sainte de quelques docteurs de la foi saoudiens.
Guillaume Dasquié

Y de quién es la culpa Señor Bush?


La de hoy es la peor matanza universitaria en la historia de ese país, que ha hecho recordar los asesinatos de la escuela Columbine en abril de 1999, cuando dos estudiantes mataron a doce alumnos y un profesor antes de suicidarse; en 1966 en Texas, cuando un hombre mató a 16 personas antes de ser abatido por la policía. (anexo lista del horror).
El campus de la Universidad Técnica de Virginia se convirtió este lunes 16 de abril en un centro de miedo, de horror, de sangre y lágrimas. Al menos 33 personas murieron y otras 15 resultaron heridas en dos tiroteos registrados. Entre las víctimas mortales se encuentra el asesino, que se suicidó, según ha confirmado el responsable de seguridad de la universidad, Wendell Flinchum.
El presidente de la casa de estudios Charles Steger dijo que el individuo abrió fuego en dos ocasiones distintas, en sectores opuestos del campus; primero disparó en West Ambler Johnston -a las 7:15 de la mañana- una residencia estudiantil que aloja a 895 personas y dos horas más tarde lo hizo en el Salón Norris, dedicado a estudios de ingeniería: un estudiante falleció en el primer episodio en la residencia estudiantil y los demás en clases.
El asesino era un joven de origen asiático; empleó dos revólveres, según el FBI y la Oficina de Alcohol, Tabaco y Armas de Fuego (ATF); todo apunta a que actuó solo.
El ataque de hoy se producen tres días después de que dos amenazas de bomba obligaran también a desalojar parte del campus.
El presidente de Estados Unidos, George W. Bush, se declaró "horrorizado", de inmediato empezó a recibir sentidos mensajes de varios presidentes del mundo por lo ocurrido.
"Nuestra nación está conmocionada y entristecida por la noticia de los tiroteos (...) Laura y yo y muchos en toda la nación estamos rezando por las víctimas y sus familias" y todos los afectados por "esta terrible tragedia", dijo el presidente, durante unas breves declaraciones desde la Casa Blanca.
"Las escuelas deben ser lugares seguros, santuario y de aprendizaje. Cuando ese santuario se viola, el impacto se siente en todas las aulas estadounidenses y en todas las comunidades" del país, observó Bush, en alusión a otros actos de violencia en centros de estudio en el país.
El campus donde ocurrió la tragedia, se encuentra a 434 kilómetros al suroeste de Washington DC. Tiene una extensión de 1,502 hectáreas y en él estudian unas 25,000 personas.
Parte la culpa en la masacre de hoy es sin duda de las autoridades de la ATF que permiten a casi cualquiera adquirir cualquier tipo de armas.
Ahora bien, y aunque la Ley de Control de Armas de 1968 estable normas sobre fabricación, importación y comercio de las mismas, entre ellos la obtención de un permiso de la ATF . Empero, la flexibilidad de las normas y el reducido costo de la solicitud -cerca de 30 dólares por tres años-, ha hecho que aumenten la cantidad de licencias.
Y aunque a partir de 1992 se aplicó un control más estricto a la concesión y tenencia de licencias, se exigió a los solicitantes fotografías y huellas digitales, se aumentaron las tarifas y se incrementó la cooperación entre la ATF y las autoridades locales y estatales para verificar que las licencias se utilizaban acorde con lo que establecían las normas.
¡Ello no es en la realidad así!
Ya que algunos comercios venden armas que son usadas en crímenes. La violencia con armas se había convertido en la principal causa de muerte entre los jóvenes de ese país.
Y es que aún cuando el distribuidor opere dentro del marco de la ley, debe existir un control sobre el destino final de cada arma. El problema es que las fuerzas del orden están más interesadas en perseguir a los criminales que en investigar de qué fuente provienen.
Lo que es una realidad es que en ese país hay millones de personas armadas.
Disponer de un arma es muy fácil, es una facultad derivada de la segunda enmienda de la Constitución americana. Más de cuatro millones de personas son miembros de la Asociación Nacional del Rifle, fundada en 1871 para practicar la caza, el deporte y la defensa personal.
El Rifle es una organización poderosa y ningún candidato al Congreso o a la presidencia se atreve a poner en cuestión. ¿lo hará esta vez el presidente Bush?
Dice Luís Foix que cuatro millones de americanos armados legalmente son una tentación a la que pueden sucumbir quienes consideren que su vida está en peligro. Pero también -agrega-, otorgan con demasiada facilidad la oportunidad a quienes pierdan el juicio y se dediquen a matar indiscriminadamente a semejantes, sobretodo a jóvenes.
Las matanzas de inocentes por desquiciados o por criminales son demasiado frecuente en EE UU, el periódico El Mundo publica la siguiente cronología, a saber, las perores matanzas en escuelas y universidades de EE UU:
Octubre de 2006: En Nickel Mines, Pensilvania (este), un camionero le dispara a nenas en una escuela Amish. Mata a cinco y luego se suicida. Septiembre de 2006: En Wisconsin (norte), un estudiante secundario de 15 años asesina al director de su liceo. Lo había amonestado por fumar en el establecimiento.
Septiembre de 2006: En Bailey (Colorado, oeste), un hombre de 54 años toma a seis alumnas del secundario como rehenes, viola a dos y mata a una antes de suicidarse.
Marzo de 2005: En Red Lake (Minnesota, norte), un adolescente de 16 años mata en su escuela a nueve personas, de los cuales cinco son estudiantes. Se suicida.
Mayo de 2003: En Cleveland (Ohio, norte), un hombre dispara en el campus de la Case Western Reserve University. Hubo un muerto y varios heridos.
Octubre de 2002: En Tucson (Arizona, sudoeste), furioso por no poder dar sus exámenes, un estudiante de enfermería mata a tres personas, dos de las cuales son profesores, antes de suicidarse.
Enero de 2002: En Grundy (Virginia, este), un estudiante expulsado de la facultad de derecho mata al decano, un profesor y un estudiante. Marzo de 2001: En Santee (California), un joven de 15 años mata a dos alumnos y hiere a otras 13 personas en su liceo.
Noviembre de 1999: En Deming (Nuevo México, sudoeste), Victor Cordova, 13 años, mata de un disparo en la cabeza a una compañera de clase.
Agosto de 1999: En Los Angeles (California, oeste), un hombre abre fuego en una guardería judía. Murieron tres nenes y dos adultos.
Abril de 1999: La famosa matanza de Columbine. En Littleton (Colorado, oeste), Eric Harris de 18 años y Dylan Klebold de 17 disparan en el liceo de Columbine y matan a 12 alumnos y un profesor. Después se suicidan.
Mayo de 1998: En Springfield (Oregon, noroeste), Kip Kinkel de 15 años, mata a dos alumnos y hiere a otros 25 después de asesinar a sus padres. Había sido expulsado por llevar un arma a la escuela.
Abril de 1998: En Edinboro, Pensilvania, Andrew Wurst, de 14 años, mata a un profesor y hiere a otros tres en un baile de graduación.
Marzo de 1998: En Jonesboro (Arkansas, sur), dos nenes de 11 y 13 años hicieron sonar la alarma de incendios y esperaron afuera. Cuando comenzaron a salir sus compañeros, abrieron fuego. Mataran a cuatro alumnas y un maestro.
Diciembre de 1997: En Paducah (Kentucky, este), Michael Carneal, 14 años, mata a tres alumnos y hiere a cinco durante un encuentro de oración en su escuela.
Octubre de 1997: En Pearl (Mississippi, sur), Luke Wooddham, 16 años, abre fuego en su escuela, matando a dos alumnos e hiriendo a otros seis. Antes, le había cortado el cuello de su madre.
Febrero de 1997: En Alaska, Evan Ramsey, de 16 años, mata a un compañero de clase y su director, y hiere a otros dos estudiantes. Febrero de 1996: En Moses Lake, Washington, Barry Loukaitis, de 14 años, se viste como un pistolero y mata a tres personas.
Noviembre de 1995: En Giles County, Tennessee, Jaime Rouse, de 17 años, mata a un profesor y a un estudiante y hiere a otros dos maestros. Enero de 1989: Un hombre de 24 años dispara en Stockton (California) contra el patio de una escuela. Asesina a cinco nenes y deja heridos a una treintena de personas antes de suicidarse.
Marzo de 1987: En Missouri, un estudiante destacado, Nathan Ferris de 12 años, mata a un compañero y luego se suicida. Enero de 1979: En San Diego, California (oeste), Brenda Spencer, de 17 años, mata a dos adultos y hiere a ocho chicos. "No me gustan los lunes", fue su explicación.
Agosto de 1966: En Austin, Texas (sur), el francotirador Charles Whitman mata a 14 personas y hiere a docenas desde la torre del reloj de la Universidad de Texas.
Mayo de 1927: En Bath, Michigan (norte), Andrew Kehoe coloca explosivos en la escuela del pueblo. La explosión mató a 38 chicos y siete maestros.

Al Qaeda en El Magreb II

Textos sobre el tema:
Peligro de confusión/Marcos García Rey, investigador del islamismo yihadista
Tomado de EL PERIÓDICO, 14/04/2007);
Los últimos episodios de violencia terrorista en Argelia y Marruecos han hecho saltar las alarmas de seguridad en esos dos países norteafricanos. Pero también en Europa, debido al consabido tránsito de radicales entre el viejo continente y el Magreb. No en vano, más del 70% de los 346 detenidos en España desde 2001 por su relación con el terrorismo yihadista son de origen argelino o marroquí. A su vez, es importante reseñar que el diario Al Hayat publicaba en febrero una carta firmada por Bin Laden, enviada a un dirigente del Grupo Salafista de Predicación y Combate (GSPC), en el que le encomendaba reproducir en Francia el “escenario español” antes de las elecciones presidenciales del próximo día 22.
La cautela que requiere todo análisis sobre acontecimientos recientes no es óbice para subrayar algunas diferencias en la naturaleza de los atentados perpetrados en Argel y Casablanca. Es necesario no hacer una amalgama errónea entre unos atentados organizados con suficiencia por un grupo con larga experiencia y convenientemente reivindicados como los ejecutados en Argel, y los abortados por las fuerzas de seguridad marroquís que estaban siendo preparados toscamente por aficionados. En principio, el único nexo que une a los actos violentos en ambos países es la inspiración ideológica que preconiza Al Qaeda para extender sus fines y métodos allá donde haya musulmanes dispuestos a luchar contra regímenes apóstatas como los de Abdelaziz Buteflika y Mohamed VI.
La precariedad de medios, la fabricación casera de los explosivos, la desorganización, la no integración de los terroristas en ningún grupo documentado y su falta de preparación caracterizan las acciones de los jóvenes de Casablanca que se suicidaron el 11 de marzo en un cibercafé tras una riña con el dueño del local y el 10 de abril tras verse asediados por la policía. El resultado no parece exitoso para sus intenciones: cuatro yihadistas muertos, ninguna víctima mortal y más de 30 presuntos terroristas detenidos.
En consecuencia, parece que esos grupúsculos de islamistas radicalizados se habrían constituido sin ayuda exterior. Hay que recordar que aún no se ha probado que los ejecutores de los atentados de mayo del 2003 en Casablanca, en el que murieron 45 personas, tuvieran vínculo alguno con Al Qaeda. Luego, los episodios violentos del 2003 y 2007 en Marruecos responderían a un fenómeno local de radicalización de jóvenes que viven en arrabales paupérrimos de grandes ciudades, inspirados principalmente por la acción yihadista global.Las autoridades marroquís han anunciado desde julio de 2006 el desmantelamiento de 16 células que financiaban y organizaban el envío de suicidas para actuar en Irak. Según Rabat, hasta 11 de ellas tendrían vínculos con yihadistas instalados en Europa y con el GSPC, rebautizado desde enero como la Organización de Al Qaeda en el Magreb Islámico. Pero aún no se tiene evidencia de que en Marruecos existan bandas terroristas bien entrenadas y suficientemente armadas capaces de ejecutar atentados de gran alcance. Aunque ello no quiere decir que, según diversas fuentes, los islamistas más radicales aspiren a una argelización del país que se traduzca en la irrupción a medio plazo de un movimiento guerrillero que se enfrente al régimen de Rabat.
Por otro lado, los tres coches bomba que causaron la muerte a unas 30 personas el miércoles pasado en Argel, y cuyos objetivos eran el Palacio de Gobierno y una comisaría, implican de facto la revitalización de la lucha armada contra el régimen, que retrotrae la memoria a los fatídicos años 90 cuando una guerra civil causó la muerte a más de 100,000 argelinos. Ello sucede ahora de la mano de la organización heredera del GSPC, cuya acción ha sido bendecida por Bin Laden y por su lugarteniente Al Zawahiri, quien ha pedido a su líder, Abu Musaab Abdelwadud, que federe a los movimientos yihadistas del Magreb para combatir a los regímenes apóstatas y a los intereses occidentales en esa región y en Europa.
Así, los atentados de Argel están organizados por un grupo experimentado en la yihad, con probados vínculos internacionales, difusor de documentos y comunicados, capaz de atribuirse los recientes ataques mediante un vídeo colgado en internet a la usanza de su matriz Al Qaeda, y sobradamente apto para crear el pánico y la destrucción colocando hasta 700 kilos de explosivo en coches bomba. Ninguna de estas características se dan en el caso de los grupúsculos suicidas de Casablanca.
En conclusión, la mejor estructura organizativa de la trama argelina, su larga experiencia y su sofisticación poco tiene que ver con la descripción de las células marroquíes que pretendían atentar con métodos suicidas rudimentarios y cuyas acciones han sido abortadas por la policía. El fantasma de Al Qaeda en el Magreb es todavía un proyecto. Su fundación documentada está mayormente relacionada con la propaganda propia de la organización matriz que pretende atraer a jóvenes inquietos desocupados en los países norteafricanos con los objetivos medulares de legitimar la lucha en Irak y Afganistán, revitalizar la insurgencia islamista en Argelia, y comenzar el camino hacia una argelización de países como Marruecos o Túnez, lugares donde la simpatía popular hacia el islamismo yihadista está en auge.
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Al Qaeda a las puertas/Por Rafael L. Bardají
Tomado de ABC, 13/04/2007);
España es hoy por hoy un país vulnerable. Muy vulnerable. Por dos motivos: en primer lugar, porque sigue estando en el punto de mira del yihadismo internacional; y, en segundo lugar, porque el Gobierno ni se ha preparado lo suficiente para hacer frente a esa permanente amenaza, ni ha educado a la población para resistirla, más bien todo lo contrario. Hoy, a los ojos de nuestros enemigos, somos más débiles que nunca.
Al Qaida no es una organización inocua que se contenta con infundir miedo sólo con sus siglas. Ha dado repetidas muestras de que busca actuar y que cuando puede y le conviene ataca sin compasión alguna.
Todos aquellos que creyeron que la utilización de sus siglas en el Norte de África, con la incorporación a su red del grupo salafista para la Predicación y el Combate argelino y la fusión de grupos dispares en Marruecos bajo la denominación de la Organización de Al Qaida en el Magreb Islámico, era una charada sin sustancia, deberían recapacitar y revisar sus análisis. Al Qaida no cede su nombre si no para la ejecución de atentados. Y atentados importantes y llamativos.
Tenemos constancia y dramáticas evidencias de la penetración del terrorismo islámico en nuestro vecino del sur. No en balde, antes del 11-M sufrieron su zarpazo en Casablanca. Y desde entonces, no ha habido año en el que los terroristas no hicieran acto de presencia. Los últimos, hace tan sólo unos días. No hay de qué extrañarse. Serafín Fanjul lo explicaba muy bien ayer en estas misma páginas: la naturaleza de los regímenes árabes y musulmanes desde el Golfo al Norte de África, su carácter autoritario y teocrático, la ausencia de reformas democratizadoras y la falta de expectativas de prosperidad, todo envuelto en un mar de corrupción, lleva a que la única oposición popular es el islamismo. Y donde hay islamismo, hay por desgracia terrorismo islámico.
No debiera extrañarnos que de las próximas elecciones en Marruecos saliera un Gobierno de corte islamista. De hecho, si los partidos islamistas marroquíes, legales o ilegales, han renunciado a asumir el control antes era por el miedo a revivir una situación a lo argelino, con golpe de Estado de por medio y los militares impidiendo por la fuerza su gobierno. Ahora saben, sin embargo, que las instituciones en Marruecos son débiles y sus miembros se encuentran divididos bajo un liderazgo relativamente amorfo, lo que significa para ellos menos obstáculos para llegar al poder.
Por otro lado, no podemos cegarnos ante el hecho de que el islamismo está sufriendo la radicalización de una buena parte de sus integrantes. Los últimos suicidas en Casablanca lo vuelve más evidente, pero baste con recordar que no ha habido ataque terrorista islamista en Europa sin la participación de algún marroquí. Sea como perpetrador, facilitador o entrenador. La cantera marroquí es para Europa lo que los saudíes representaron para América en el 11-S.
Es más, la táctica de los últimos suicidas, el tipo de cinturón explosivo, su carga limitada, lleva a pensar que su objetivo no era saltar por los aires más que para evitar ser capturados y, bajo interrogatorio, verse forzados a dar información y descubrir un plan mayor. Porque es seguro de que lo que planeaban era algo más grande. El asalto policial a la casa en la barriada de Fida se parece mucho a la operación en el piso de Leganés. Volarlo no era el objetivo principal de sus ocupantes. Querían ríos de sangre española antes de inmolarse. Esta operación de la policía marroquí arranca el 10 de marzo con la voladura suicida en un cibercafé, después de haber sido descubierto, de Abdelfatah Randi. La detención de su acompañante parece haber puesto sobre la pista de los terroristas de la casa de Fida.
Sintiéndose acosados, es probable que las tácticas de los terroristas hayan cambiado y sus cinturones estén listos para ser explosionados sólo en caso de necesidad, ante la eventualidad de ser capturados.
El Rey de Marruecos puede poner ahora a todas sus fuerzas de seguridad a perseguir a los terroristas e islamistas radicales, aunque es posible que sea ya demasiado tarde. La sofisticación de las bombas y la persistencia de los cinturones suicidas sólo se explica por el acceso a explosivos como, sobre todo, por el conocimiento de alguien o algunos para montar con éxito las bombas. Hasta ahora no se han producido explosiones accidentales o fuera de control. Los suicidas han detonado sus cargas y no se han producido fallos como los de Londres el 21-J cuando los detonadores no sirvieron para hacer explosionar las mochilas.
En todo caso eso no resuelve la marea de islamismo que se avecina en Marruecos. De hecho, la Monarquía que ha jugado siempre con el papel de descendiente directo del Profeta puede sentirse tentada no por una mayor represión, sino con que el actual Rey pase a convertirse en la cabeza del movimiento. Otra cosa es que los islamistas se lo permitan ya que muchos cuestionan su legitimidad religiosa.
Y lo peor de todo es que esto está sucediendo no en tierras lejanas de Irán o Afganistán, sino tan sólo a 14 kilómetros de la península y a una verja de distancia de Ceuta y Melilla. ¿Está haciendo el Gobierno sus deberes correctamente? Más que discutible. La hoja contable que nos presenta el ministro del Interior se basa en el creciente número de detenidos islamistas en España. Según el último informe de Europol del mes pasado, en el 2006 cincuenta y ocho terroristas islámicos sobre un total de ochenta y cinco. Lo que no suele señalarse desde el Ministerio es el altísimo porcentaje de detenidos que son puestos en libertad por falta de pruebas. Lo que lleva a pensar que la policía tiene instrucciones de abalanzarse sobre cualquier islamista sospechoso de pertenecer a una célula terrorista mucho antes de que se puedan encontrar evidencias sostenibles en un juicio para su culpabilidad. ¿Por qué? Posiblemente porque para este Gobierno su peor pesadilla sea un nuevo ataque perpetrado por islamistas en suelo español.
Se diga ahora lo que se diga, para el partido socialista con Rodríguez Zapatero a la cabeza, siempre hubo un vínculo causal entre apoyar la intervención en Irak y la matanza terrorista del 11-M. De ahí que se hiciera creer que una vez fuera del avispero iraquí, todos a salvo. Nada más falso y peligroso. Alguien tan poco sospechoso de pro aznarismo como el asesor especial sobre terrorismo del ministro Alonso, cuando éste estaba en Interior, Fernando Reinares, lo ha escrito recientemente en las páginas de «El País»: España es objetivo del terrorismo islámico por su política actual (estar en Afganistán) y por lo que representa para los islamistas (la nada retórica Al Andalus). La prueba está en las continuas referencias a nuestro territorio y las amenazas a nuestros intereses en los cada vez más numerosos comunicados alrededor de Al Qaida.
Puede que los Cuerpos de Seguridad y el Servicio de Inteligencia hayan reforzado numéricamente los puestos dedicados a combatir el terrorismo islámico, pero la apuesta política del Gobierno por la llamada Alianza de Civilizaciones inspira muy poca confianza en su voluntad de enfrentarse al fenómeno terrorista. No digo ya con la vergonzosa experiencia con ETA de la que somos testigos. España es vulnerable y con esteGobierno lo será cada día más. Es la debilidad lo que más incita a los terroristas. Y el señor Rodríguez Zapatero nos ha puesto a todos de rodillas frente al terror.
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Terrorismo: Marruecos resiste/Tahar Ben Jelloum, escritor. Premio Goncourt 1987.
Traducción: José María Puig de la Bellacasa
Publicado en LA VANGUARDIA, 13/04/2007;
Con el rey Mohamed VI, Marruecos está ingresando en la modernidad. Se ha reformado el Código de Familia, que recoge ahora más derechos para la mujer. Las interioridades de los años de plomo (sobre todo entre 1970 y 1999), años de represión, tortura y desapariciones, empiezan a salir a la luz en tanto una comisión al efecto presta oídos a los testimonios de miles de víctimas o de familiares de desaparecidos sobre las experiencias sufridas durante el reinado de Hasan II. Se les han concedido indemnizaciones. Y, sobre todo, ha desaparecido un tabú: la prensa informa sobre el grado de ejercicio de los derechos humanos y las asociaciones de defensa de esos mismos derechos se desenvuelven libremente. Marruecos ha querido estabilizar y normalizar su pasado reciente, tarea que ha emprendido con actitud transparente y valiente y que por cierto ningún otro país árabe se ha atrevido a poner en práctica.
En términos generales, se respira con mayor sosiego y tranquilidad y vuelve la confianza de inversores y protagonistas económicos.
Por otra parte, Marruecos presenta estos días su plan de autonomía sobre el Sahara Occidental a las Naciones Unidas y desea dar una solución definitiva a la cuestión de forma que el vecino argelino deje de usar esa palanca para señalar su hostilidad contra el régimen marroquí. Por otra parte, se habla crecientemente de la voluntad de Marruecos de abolir la pena de muerte. Sería el primero y en su caso el único país árabe musulmán en votar una ley de estas características.
Argelia, que acaba de ser víctima de dos atentados con un saldo de 33 muertos y al menos doscientos heridos, no ha logrado aún estabilizar su situación pese a los esfuerzos de reconciliación y aquietamiento del país, que sufre las consecuencias de una escasa consolidación y fragilidad de su realidad estatal: el ciudadano experimenta un problema de identidad y halla un cómodo refugio identitario en el islam.
Tal problema de identidad procede de cuatro siglos de presencia otomana y 130 años de colonización francesa seguida de una guerra de ocho años de secuelas aún bien visibles. A este factor obedece en parte que el terrorismo se manifiesta de manera tan frecuente y trágica desde 1991, fecha de la interrupción del proceso electoral que había dado el triunfo al Frente Islámico de Salvación.
A diferencia del caso de Argelia, poseedora de gas y petróleo, Marruecos carece de recursos mineros, excepto fosfatos. Su economía se basa en el capital humano, las transferencias de divisas de los emigrantes y el turismo (más de seis millones de turistas en el 2006). Tánger es candidata a la organización de la Exposición Internacional del 2012. El tema elegido por Marruecos abunda precisamente en la cuestión de la modernidad, ya que se denominará “Rutas del mundo. Por el encuentro de culturas y en favor de un mundo más unido”. Pues bien, unos determinados individuos intoxicados por una ideología nihilista y destructora pretenden oponerse al progreso de este país. Es una minoría ínfima sin apoyo entre la población aun cuando algunos proceden de las chabolas de Casablanca. Se trata de terroristas que han sufrido un lavado de cerebro y actúan como autómatas. Los atentados del 16 de mayo del 2003 y posteriormente los del 11 de marzo pasado deben resituarse en este contexto. Hay que asociar los hechos del pasado 10 de abril con las pesquisas policiales dedicadas a la busca y captura de estos individuos desde el 2004.
Marruecos dispone de un excelente sistema de seguridad y desde el pasado 11 de marzo 31 personas han sido detenidas. Sus fuerzas de seguridad - policía, gendarmería- no confunden islam y terror. El islamismo como movimiento político existe en este país e incluso goza de cierta popularidad, pero lo cierto es que es el primero en denunciar y censurar el terrorismo y la violencia. En el caso de Marruecos hay que referirse más bien a la existencia de grupúsculos aislados que se mueven en la clandestinidad y cuyas auténticas motivaciones no están claras. Las fuerzas policiales encontraron los pisos donde se habían atrincherado los presuntos terroristas, acordonaron el barrio e instaron a su rendición.
La operación se saldó con cinco muertos, un terrorista muerto por la policía, varios que se suicidaron con explosivos y un policía muerto, además de vecinos heridos. Como me ha comentado un responsable policial, “¡para alcanzar la salvación, se matan!”. Morir para no tener que hablar y revelar el nombre de sus compañeros. ¡Morir para convertirse en un mártir!
No se sabe de dónde vienen, quién les ha adoctrinado, quién les manipula. Se sabe que son todos marroquíes y que no obedecen órdenes del extranjero por más que Al Qaeda ha anunciado últimamente la creación de una rama propia en el Magreb. Se ha señalado que los atentados de estos últimos meses en Argelia, Túnez y Marruecos podrían deberse a las órdenes del número dos de Al Qaeda, Ayman al Zauahiri, deseoso de demostrar que su organización es capaz de actuar a escala planetaria. No cabe asegurar nada al respecto. La cuestión es que el azote del terrorismo internacional se encarniza sobre países árabes que aspiran a ingresar en la modernidad y mantienen buenas relaciones con Occidente. Ciertos individuos, desesperados, psicológicamente frágiles, adoptan la iniciativa de atentar contra el orden público para aplacar ansias irracionales y patológicas.
Marruecos no pretende en absoluto afirmar que todo vaya sobre ruedas. Sabe perfectamente que existen importantes problemas económicos, pobreza, analfabetismo y paro. El rey trabaja, el Gobierno y el Parlamento trabajan. El terrorismo no solucionará los problemas del país. Lo han entendido todos los marroquíes. Al día siguiente de los atentados del 16 de marzo del 2003 en Casablanca, millones de marroquíes expresaron su repulsa contra estos bárbaros atentados. Se fijaron carteles en todas partes, con una mano abierta sobre la que podía leerse en árabe y en francés: “No te metas con mi país”.